En route vers les Ruines gelées

Torak était parti tard le matin, beaucoup trop tard pensa-t-il. Les gardes l'avaient prévenu que la nuit avait été agiter, et qu'il devait faire attention à son retour. Sauf que celui-ci voulait continuer son aventure dans le nord, vers les Ruines gelées. Au dos de son destrier, il continua directement sur la route, pour évité de perdre plus de temps.
Plus Torak s'approchait des Ruines gelées, plus le paysage était désolée à cause des violents combats entre les Calypsos et les Pyros. La route était de moins en moins praticable, et il décida de s'écarter de celle-ci, en se redirigeant sur le Fleuve de Vie.
Torak vit une forme sur la neige plus loin. Bien que Torak pensa que cela pouvait être un piège, il était ici pour l'aventure, et se dirigea vers la silhouette. Tout en s'approchant, il constata que c'était un corps inanimé couché dans la neige. Torak sortit son épée et avança sur le dos de son destrier, regardant tout autour de lui, prêt au combat. Au niveau du corps, toujours rien n'avait bougé, il descendit de son cheval, toujours armé, et s'avança. Cependant, il n'avait toujours rien entendu autour de lui, il décida de ranger son épée. Il fut d'abord surpris, lorsque il retourna le corps, de voir une jeune Drow aussi loin de sa région. Plusieurs questions étaient venu à Torak, mais c'est la méfiance qui prit les devant.. depuis que les Drows ont caché les Pyros. Il ne savait quoi faire, si il devait la laisser ici, ou la soigner. Mais il n'aurait aucunes réponses en la laissant ici. Il souleva la jeune Drow et l'a mis sur Gorius. Il reprit son chemin vers le Fleuve de Vie, où il monta un camp, pour pouvoir soigner la Drow. En attendant que celle-ci s'éveille, il s'endormit profondément, n'étant pas habitué à autant marcher en deux jours...

La jeune fille n'était pas une drow comme les autres. Sa peau pâle aurait pu aisément la faire passer pour une Calypso, si ses cheveux foncés, ses oreilles pointues et les tâche noires qui recouvraient son corps ne trahissaient pas sa véritable nature...

Lua avait peu à peu repris conscience durant la journée mais n'en avait rien laissé paraitre, ne sachant pas à qui elle avait affaire. Et si on la ramenait à la prison? Non. Elle ne voulait pas y retourner... Mais de toute façon, elle était encore trop faible pour pouvoir se liquéfier ou se changer en pierre et ainsi pouvoir espérer échapper au voyageur.

Elle ouvrit lentement ses grands yeux bleus, légèrement lumineux. Ces deux saphirs brillants qui faisaient partie des nombreux mystères entourant la jeune Drow... Car elle en était sûre, personne dan stout Arael n'en avaient de tels... Elle se redressa après avoir vérifié que son "sauveur" dormait : sa respiration était calme et régulière. Elle s'extirpa lentement de son duvet et se coula jusqu'au feu, ou elle repris sa forme Drow afin de se réchauffer les mains près du feu. Le voyageur avait pris soin de bander ses doigts abîmés par ses mésaventures. Lua soupira et passa une nouvelle fois ses doigts sur sa cicatrice.

-Qui suis-je?!

Elle regarda les flammes comme si elle attendait une réponse.

-Qui suis-je? Ou sont mes souvenirs??

De colère, elle frappa le sol du poing, et jeta une poignée de terre et de neige à l'intérieur. Le feu crépita, quelques étincelles violettes s'élevèrent vers le ciel.

Un bruit derrière elle la fit sursauter et elle se roula en boule, tout en hérissant son corps de pics noirs. Puis elle regarda lentement d'ou venait le bruit: le voyageur s'était redressé sur son avant bras et la fixait avec un regard sidéré.

Torak fixa la jeune Dow pendant quelques minutes, puis il se releva lentement. Aucunes questions, aucuns mots ne lui venaient, il avait en face de lui une personne qui aurait pu aider les Pyros, la haine refit son apparition, mais Torak se calma. Il regarda le feu, et demande à la Drow :

-Qui es-tu ? Que fais-tu ici, loin de ta région ? Tu a beaucoup de chance que je t'ai trouvé...

Torak se demandait que faire, si il devait continué ou retourner à la capitale, et surtout, que faire de celle-ci. Il se rappela des conseils reçu par les gardes du poste, le coin était agité. Peut-être que rester à deux pour le moment est la meilleur solution...

La jeune Drow contempla un instant son interlocuteur de ses étranges yeux bleus. Le crépitement du feu et le chant des insectes nocturnes rendaient le silence moins pesant. Elle rentra peu à peu les épines dans son corps et avec la voix tremblante de celui qui se sent inférieur et faible, répondit, très bas, si bien que le Calypso dut tendre l'oreille pour l'entendre.

-Je... Je ne sais pas je... Lua...
-Lua? C'est quoi, c'est ton nom?
-C'est ce qu'il y a d'écrit... sur mon ventre...

Elle leva sur lui un regard tellement paniqué et désespéré que l'homme sembla hésiter un instant, avant de répéter sa question.

-Que fais-tu ici?

Lua baissa la tête. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était en prison! Il la tuerait ou la ramènerait là-bas!! Elle ramena ses genoux sous son menton, et grâce à son pouvoir, fit disparaitre sa bouche avant de relever ses yeux craintifs et plaintifs sur le guerrier, afin de lui faire comprendre qu'elle elle ne parlera pas. Pas tout de suite en tout cas... Celui-ci soupira.

Après que Lua fit disparaitre sa bouche, Tarok comprit que cela ne servait à rien d'aller plus loin, et avait décidé de se présenter pour calmer le 'jeu' :

-Puisque tu ne veux plus rien dire.. Je vais donc me présenter, je suis Torak, guerrier appartenant aux Calypsos comme tu as pu surement le constater. Pour l'instant, tu devrai encore te reposer, tu n'étais pas en bon état lorsque je t'ai trouvé. Je vais monter la garde durant cette nuit. Mais sache que demain, je risque de partir très tôt pour aller aux Ruines Gelées.

Torak se leva et prit quelques torches dans son sac tout en disant à la jeune Drow :

-Demain, tu sera libre de faire ce que tu veux, mais je reste très curieux de savoir ce que tu fais ici, aussi loin de ta région...

Torak avait opté pour cette solution. Depuis leurs rencontre, elle n'a jamais été dangereuse, alors qu'elle aurait bien pu disparaitre pendant qu'il dormait.
En posant les torches, Torak entendit des bruits bizarres provenant des profondeurs de la nuit. Celui-ci se dit qu'il devra faire attention en allant aux Ruines Gelées...

Lua se tortilla un instant comme si elle voulait dire quelque chose mais garda le silence. Torak resta un instant immobile, pour montrer qu'il était à l'écoute. Enfin, après avoir baissé les yeux, Lua se décida:

-Tu... Tu ne vas pas me tuer?
-Bah, si tu ne me donnes aucune raison de le faire... non.
-Mhh... J'étais... J'étais... Non, rien...

Torak leva un sourcil, mi soupçonneux, mi intrigué mais n'ajouta rien, et se contenta de se faufiler sous ses peaux de bêtes. Lua attendit qu'il s'endorme pour reprendre son monologue:

-S'il apprend que je viens de la prison, il va me tuer... Je pourrais partir... Pourquoi? Pour être dévorée par le premier loup? Je suis trop faible... Trop faible... Et je ne sais rien... Je n'ai rien... Juste trois lettres sous mon nombril, les tâches noires sur ma peau...(un regard vers Torak) Et lui...

Quand il n'y eut plus que les braises, elle rampa à son tour vers sa couche, et se glissa sous les couvertures. Elle s'endormit en suivant du bout du doigt des lignes de sa cicatrise.

Lorsque l'aube fit son apparition, Torak était déjà debout. Il était en train de finir les préparatif pour partir aux Ruines Gelées. Celui-ci fixa Lua, toujours enfouit sous ses couvertures, tout en se demandant si il fallait la réveiller.

-Je ne peux pas laisser ici toute seule, elle ne pourra jamais survivre étant affaiblie comme cela, surtout avec les bruits d'hier.. se dit Torak. Mais les Ruines Gelées peuvent comporter aussi des dangers..

Après réflexion, Torak avait décidé d'attendre que Lua se réveille pour lui demander ce qu'elle allait faire. Pendant ce temps, Torak en profita pour lever bivouac. Il prit aussi un bain dans le Fleuve de Vie, pour essayer de communiquer avec les animaux aquatiques présents, pour savoir ce qu'il se passait plus au nord, mais ses qualités en magie de l'eau était trop médiocre et il ne reçut aucunes réponses... Lorsque Torak remettait son armure, Lua était en train de se réveiller, ce qui tombait bien, car il était le moment de partir, il attendait seulement sa réponse....

Lua était moins apeurée que la veille. Dormir l'avait apaisée. Elle se méfiait moins de Torak. Pouvoir poser un nom sur son visage en était l'un des facteurs principaux. Elle n'avais pas pour lui la méfiance d'une Drow pour un Calypso, sa mémoire en effet avait aussi effacé ce genre de chose, évidente pour n'importe qui d'autre, mais celle d'une évadée pour l'un des membres de la cité d'ou elle s'était enfuie.

Torak lui laissa 5 minutes le temps qu'elle soit bien réveillée avant de lui demander ce qu'elle voulait faire.

-Tu veux dire... Que j'ai le droit de t'accompagner?
-Si tu as envie.
-Envie...

Elle avait prononcé le mot comme s'il était nouveau pour elle. En réalité, c'est ce qu'il voulait dire qui était nouveau. Elle leva ses grands yeux vers lui. Elle cherchait le piège. Le regard du guerrier était direct et son visage décontracté. Soit Torak était le Dieu du mensonge et de la tromperie incarné, soit il était sincère, ce qui était plus logique... Après avoir visiblement hésité (elle faisait de petits mouvement de têtes amenant son oreille sur son épaule), elle hocha timidement la tête et eut un semblant de sourire. Torak la sonda une fraction de seconde puis:

-Allons-y.

Torak avait laisser Lua, étant faible, monter sur son destrier. Celui-ci marcha donc à côté d'elle, toujours en remontant le fleuve en direction des Ruines Gelées. Le chemin avait été fait en silence entre les deux personnages, ils n'avaient toujours rien n'appris l'un sur l'autre, et peut-être valait-il mieux que ce soit comme cela. Le paysage été encore profondément marquer par les combats qui ont eu lieu entre les Calypsos et les Pyros. Des ruines étaient toujours présentes, et de plus en plus nombreuse en se rapprochant des Ruines Gelées.
Torak et Lua étaient arrivé vers un immense bassin, d'où le Fleuve de Vie commençait son long voyage en traversant tout le pays. Le spectacle était plutôt étonnant, des ports ravagés sur les abords du bassin, des carcasses de bateaux flottaient sur l'eau.. Et en arrière plan, des ruines qui n'en finissaient plus. Le paysage ne pouvait pas être plus dévaster.
La jeune Drow et le Calypso continuaient d'avancer en direction des premières ruines dans le port. Des odeurs putrides se fit sentir, ce qui inquiéta Torak et il se dit :

-J'espère que l'on n'attrapera aucunes maladies.. Mais, j'espère surtout que nous allons pas faire de mauvaises rencontres, je me demande si il ne vaut pas mieux que j'aille dans ses ruines en éclaireurs..

Torak proposa son idée à Elua, bien que celle-ci n'était pas trop d'accord, il descendit dans les premières ruines. On entendait que ses bruits de pas, il y avait un silence effroyable. Après avoir fait cette 'promenade' dans les ruines du port sans rien n'y trouver, il décida de retrouver Elua.
Sur le chemin du retour, Torak entendit des pierres tombées provenant d'une maison en ruine, son premier réflexe a été de sortir sa grande lame blanche. Deux goules sortaient en rampant de la ruine, puis descendirent avec une drôle de démarche donnant des frissons à Torak. C'était la première fois qu'il allait devoir combattre autres choses que des humains. Une des goules s'arrêta et ne bougea plus, pendant que l'autre commença à tourné autour de Torak. Celui-ci en profita pour lancer des attaques, mais la goule esquiva facilement tous ses coups. Elle ne cherchait pas à l'attaquer pour le moment, elle attendait sa complice pour lancer l'assaut. Lorsque la seconde goule recommença à bouger, Torak perdit tous son souffle, sa capacité de respiré était trop légère pour pouvoir mener un combat long, il devait vite en finir. La goule avait du lui jeter un maléfice, pour l'empêcher de fuir, ou encore, de combattre. Torak prit son courage à deux mains, il devait les éliminer au plus vite. Les deux goules sautèrent sur lui en même temps. Torak ne pouvant pas parer ou esquiver, prit la décision de faire comme celles-ci, sa lame en avant, il chargea une des goules, et lui transperça la gorge, pendant que la seconde goule tomba derrière lui. Il se retourna pour envoyer son second coup à la dernière goule, mais celle-ci était bien plus agile que lui et envoya ses griffes dans les hanches de Torak. L'armure fut percée, mais Torak était peu blessé, ce n'était que superficiel. Il avait de plus en plus du mal à respirer. Il décida de faire un enchainement qu'il avait apprit d'un maitre d'arme. La goule esquiva tous les coups, puis elle se retrouva bloqué bêtement sur le mur de la maison en ruine. L'épée tranche la tête de la goule, annonçant la fin du combat. Mais le maléfice était toujours présent. Torak commença à paniquer, il ne pouvait presque plus respirer, et il devait rester quelque chose à tuer. En entendant un bruit lourd derrière lui, il se retourna et vit une gargouille en pierre, tenant une énorme épée.
Torak ne savait que faire, la gargouille serait insensible à ses attaques physiques, il devait utiliser la magie de l'eau, mais avec ses talents de mages...
La gargouille attaqua directement, et Torak ne pouvait que parer, il était en très mauvaise posture. Toujours le souffle court, le calypsos devait trouver une solution, mais il trébucha sur l'un des cadavres de la goule, pendant que la gargouille lança son épée sur lui. La blessure fut profonde, la gargouille avait transpercer son armure au niveau du torse tout en redescendant son épée jusqu'aux abdominaux. Toujours par terre, Torak fit tout son possible pour utiliser la magie de l'eau et en finir avec la gargouille, pendant que celle-ci s'était rapprocher de Torak. Confiante, celle-ci leva son épée pour mettre le coup fatal à son ennemi. Une aura bleu apparut autour de la lame blanche de Torak, et celui-ci utilisa toutes ses force pour la planter dans la statue, qui se retrouva en miette.
Le sang de Torak coulait à flot, il avait de plus en plus froid, et il perdit conscience..

(HRP : désolé d'être aller aussi vite =p mais je voulais que Torak se mange une raclée § ><')

Lua, alertée par les bruits de la batailles sauta à terre et couru vers les ruines. Elle se faufilait avec agilité entre les pierres. Soudain, elle vit une grande lumière bleu, une bourrasque traversa les ruines, et puis plus rien... Elle voulut faire demi tour. Si Torak était mort, elle n'avait aucune chance... Cependant, il lui avait sauvé la vie, et il était son seul point de repère dans ce monde dont elle ignorait tout... Elle prit une grande inspiration et s'élança vers l'endroit d'ou avait jailli la lumière.

Essoufflée, le coeur battant à tout rompre, elle aperçut enfin le corps du guerrier contre une grosse pierre. Elle s'apprêtait à le rejoindre quand un bruit sur le côté la fit sursauter. Une prêtresse goule se tenait à quelques pas de Torak. Elle n'avait pas vu la Drow qui se rapetissa tout en se liquéfiant, afin de s'approcher sans bruit. Au moment ou la goule, qui avait senti sa présence, se retourna, elle ne vit qu'une chose informe lui sauter au visage. Lua lui enveloppa entièrement la tête et l'étouffa. Une fois la goule morte, elle repris forme Drow et s'écroula au sol. La goule tomba à sa suite sans un bruit, dans la neige maculée de sang.

Lua secoua la tête, se força a se relever et rejoignit Torek, qui était gravement blessé. Lua déchira la cape de la prêtresse pour lui faire un bandage puis le hissa sur son dos. Le souffle court, les jambes tremblantes, elle entama le trajet vers la montagne, la ou le Destrier était resté. Seulement, les goules qui habitaient les ruines n'avaient nullement l'intention de la laisser partir comme ça, après qu'elle ait tué leur prêtresse... Elles formèrent un cercle autour de la Drow, en sifflant et crachotant. Lua était très essoufflée mais refusait d'abandonner le corps de Torak. Elle s'était arrêtée et avait sorti des pointes de son corps. Celà la fatigua encore plus, mais au moins les goules restaient à distance. Mais pour combien de temps?? Lua ne pouvait plus avancer. Ni reculer. Juste attendre que les goules se décident à lui sauter dessus. Elle imaginait déjà la sensation de leurs crocs dans sa chair et eut un frisson répugnant dans tout le corps...

Elle ferma les yeux une seconde, inspira profondément puis les rouvrit. Ils étaient brillants. Elle se redressa alors que les tâches sur sa peau grandissaient, lui recouvrant tout le corps. Un rictus haineux envahit son visage, et les goules eurent un mouvement de recul très perceptible. Lua reprit son accession de façon régulière sur quelques mètres. Puis, ses yeux s'éteignirent, les tâches se résorbèrent, et elle s'écroula dans la neige, pour de bon.

C'est alors que le Destrier arriva. C'était un énorme cheval, l'effet étant amplifié pas son armure. Il galopa vers les goules, les mettant en fuite. L'effet de surprise avait réussi à semer la panique chez les créatures... Mais ça, aucun de nos deux héros ne le vit...


(HRP: Niveau raclée on se vaut hein? xD)

Torak ouvrit les yeux faiblements, mais la lumière du jour l'aveuglait. Il se doutait qu'il était encore dans les ruines, toujours ce silence qui ne voulait pas se rompre. Il se remémora la scène du combat contre la gargouille, non seulement le coup qu'il a pris, mais surtout lorsque il a réussi à utiliser la magie de l'eau... Torak toucha de ses doigts la fente de son armure où la gargouille l'avait frapper, celle-ci était énorme, cependant, il remarqua qu'il avait un bandage sur sa blessure.
Le calypso essaye de se lever, mais retomba sur ses genoux, et à ce moment, il aperçu Lua, coucher par terre, inconsciente avec une autre morte goule plus loin. Il se douta bien qu'il y avait du avoir un autre combat. Puis celui-ci tourna la tête et vit son destrier, assit, en regardant Torak. Il fallait sortir de la cité se dit-il. Il se leva avec beaucoup de mal, et se dirigea vers son cheval, puis enleva tous ce qui était inutile pour pouvoir monter à deux.
Torak retourna chercher Lua, et l'a porta avec énormément de difficulté jusqu'au destrier.
Gorius s'était mis dans une position pour faciliter à Torak de poser Lua dessus, et pour qu'il puisse monter à son tour sans trop de difficulté.
La première chose à faire, était de sortir de la citée en ruine, puis de retourner sur les abords du Fleuve de Vie, et de redescendre vers le poste de garde. En quittant la citée, Torak se demanda ce que pouvait abriter dans le centre de la citée, en tous cas, il reviendrait une fois beaucoup plus fort. Il reprit la direction du camp où il avait soigné Lua, en espérant ne croiser personnes. Il avait besoin de se baigner dans le Fleuve de Vie, l'eau lui permettrait de se régénérer plus vite.


Plus tard dans la journée, ils arrivèrent dans leur ancien bivouac. La première chose à faire était de remonter un minimum le camp, ce que fit rapidement Torak, puis il installa Lua pour qu'elle puisse se reposer tranquillement. Quant à lui, il enleva son armure fissurée et ensanglantée, pour aller se jeter dans l'eau...

Lua reprit doucement conscience. Elle voulut passer sa main sur sa cicatrice (un vrai tic!) mais se rendit compte qu'elle ne pouvait pas bouger. Au lieu de paniquer, elle respira profondément. Sans savoir pourquoi, elle savait que ce serait bien plus efficace... Peut-être celà lui était déjà arrivé... Elle ferma les yeux et se concentra sur chaque partie de son corps, prenant conscience de chacun de ses organes, de chaque parcelle de sa peau. Elle les visualisa mentalement en gardant sa respiration calme et posée. Quand elle eut fini, elle se concentra sur sa main et se mit à bouger ses doigts, tout doucement. Une espèce de chaleur se dispersa dans son corps et elle put se redresser.

Elle regarda ses mains, ses bras. Quelques tâches étaient apparues. Elles n'en avaient que trois sur les avants bras, maintenant elle en comptait cinq... Elle essaya de se remémorer son combat, mais après le cercle de goule autour d'elle et la sensation des crocs sur sa peau, le néant. Une fois de plus. Comme si ça vie n'était qu'un tissu de vides et de questions. Elle soupira. Pourquoi est ce que tout lui coulait toujours des doigts comme ça?

Elle chercha Torak du regard. Ne le voyant pas, elle eut un instant de panique: Et s'il était mort??!! Non... Sinon, elle serait encore dans les ruines. et puis, son cheval ne l'aurait pas abandonné. D'ailleurs il broutait un peu plus loin et Lua décida de s'approcher. C'était vraiment une grosse bête, et elle était un peu impressionnée. Elle imaginait les dégâts que ses sabots pourraient faire et frissonna. Elle posa doucement la main sur l'encolure de la bête qui ne broncha pas.

-Alors, Cheval, ou est ton maître?

Bien sur, le cheval ne répondit pas. Lua allongea son bras pour lui gratter derrière les oreilles. Il adorait ça. Lua sourit. Elle laissa "Cheval" fourrer son mufle dans sa main et lui donner de grands coup de langue sur les avants bras. Elle repoussa la tête de la bête avec un "Beurk!" amusé puis s'immobilisa.

Un bruit avait attiré son attention. "Cheval" l'avait entendu aussi apparemment. Lua n'était pas prête à combattre avec ses pouvoirs, elle le savait. Sans quitter les buissons des yeux, elle tâtonna pour trouver le couteau à viande du guerrier, et le pointa vers la source du bruit, prête à sauter sur son ennemi et lui trancher la jugulaire...

La baignade dans le Fleuve de Vie avait fait beaucoup de bien à Torak. Bien que ça blessure était toujours présente, et la fatigue de l'utilisation de la magie de l'eau, celui-ci était déjà en meilleur forme. Il avait décidé de retourner au camp, voir comment se porter Lua, suite à son combat contre la goule. De plus, il fallait partir tôt pour rejoindre le poste de garde.
Torak réfléchissait à ce qu'il allait faire une fois là-bas. Il se demande aussi que ferait la jeune Drow. Bien que celui-ci avait été former par les Calypsos, et été aussi animé par la haine envers les Pyros, il n'était pas naïf et savait très bien ce que faisait subir la rein Elia, aux autres peuples tel que les Elfes.
Torak arriva finalement au camp, en étant passer par un autre chemin, les buissons lui barraient la route, et du se frayer un passage difficilement. En débouchant sur le camp, il se retrouva avec un couteau sur la gorge, et nez à nez avec Lua. Il fît une grimace en pensant que celle-ci avait profiter de lui, et qu'elle allait le tuer. Puis lorsque le Calypso vit la tête que faisait Lua en ayant découvert qui était devant elle, Torak se mit à rire de son imbécilité ( à Torak!) en ayant pu croire que celle-ci allait l'égorger...

(HRP : Suite dans la partie Fleuve de Vie oupas?)